Présentation
Depuis 1990, je poursuis une pratique basée sur la récupération d’objets manufacturés ou de substances d’origine organique.
Ces objets et ces substances sont toujours choisis minutieusement en fonction de leur charge émotionnelle (crochets, pièges, certificats de décès, animaux desséchés….), de leur dimension culturelle et/ou historique (crucifix, instruments de musique, reliquaires…), ou encore affective et/ou symbolique (lettres, journal intime, vieilles dentelles, lingerie et accessoires érotiques….).
A travers les restes organiques comme les cheveux ou les os, c’est la mémoire ou le fétichisme mortuaire qui se met en scène tandis que les assemblages et les détournements mettent en valeur l’expression de la souffrance, du sacré ou du temps qui passe.
Plusieurs thématiques reviennent régulièrement : celles de la mort, de la féminité, de l’érotisme, de la sexualité et de la spiritualité. La tauromachie souvent présente joue un rôle de catalyseur entre elles.
Je mets l’accent sur l’ambiguïté des significations qui est volontairement entretenue. La violence, physique ou morale est toujours latente même si le propos en finalité se veut poétique.