Souvenir de procession

 

Cette composition fait écho à certaines anciennes traditions espagnoles où un taureau agrémenté d’oripeaux ouvrait des processions religieuses, mêlant ainsi paganisme et christianisme.

Il advenait même que l’on fasse entrer un taureau dans une église et qu’on lui lise des extraits d’Evangile. Ces pratiques furent bien sûr combattues par l’Église.

Le caractère phallique de l’oreille dressée peut renvoyer aussi aux cultes antiques en lien avec la fécondité.

En tauromachie, l’oreille coupée symbolisant une part de la virilité du taureau sauvage est accordée au matador jugé méritant. Il s’agit cependant d’une virilité domptée, ou pour le moins domestiquée au-travers du combat et dont l’énergie est récupérée par toute la communauté.

Il fut un temps où, dans les jeux taurins villageois, les parties génitales du taureau étaient coupées, démontrant bien que les oreilles et la queue du taureau incarnent des substituts sexuels.

 

oreille de taureau de combat sous globe

2000