Le laboratoire mental

 

Témoin d’une période difficile de ma vie, j’hésitais à détruire mon journal intime d’adolescence alors même que je savais qu’il était inutile de le conserver.

Plus tard, alors que je m’initiais à la sophrologie et pratiquais un exercice quotidien de relaxation dénommé « le laboratoire mental » - qui avait pour but d’explorer les symboles inconscients - je réalisais que cette recherche s’apparentait à un travail alchimique.

Je décidais donc de mettre en pièces mes cahiers - comme pour en faire une matière première « noire » - et de remplir des bocaux et diverses fioles en verre évoquant ainsi l’univers du laboratoire.

Cette démarche reposait sur l’idée que la souffrance vécue pouvait s’apparenter à un réservoir dont on pouvait clarifier le contenu. Il était donc important que ces bocaux communiquent aussi un aspect précieux, tandis que les fragments photographiés de visage établissaient le lien entre le corps et l’esprit.

 

Journal intime de mon adolescence déchiré en morceaux dans des fioles et des bocaux en verre

8 objets (les plus grands h : 35 cm, Ø 19 cm)