Parole de foi
Cette composition fonctionne comme une mise en abyme.
L’extrait de psaume, témoignant de l’espérance du croyant face à la mort et aux ténèbres, évoque la protection des ailes de Dieu pour « contrer le filet des chasseurs ».
Ainsi l’écriture entre en résonance avec le cadavre d’oiseau desséché, appuyé sur l’encoignure de la porte.
La chair de l’animal, mort seul et abandonné, est donc mise en relation avec le Verbe.
La limite entre la vie et la mort s’en trouve brouillée lorsque le spectateur croit pouvoir entendre l’oiseau en lisant le texte.
Si la porte, criblée de trous et écaillée, renforce le sentiment de désolation de l’ensemble, elle est aussi le symbole du passage entre deux mondes.
Le texte, choisi également en raison de sa petite écriture, oblige le spectateur à outrepasser cette impression de tristesse pour découvrir le propos d’espérance, et ainsi franchir « l’autre côté » - au-moins en esprit.
extrait de psaume et oiseau desséché sur une vieille porte